mercredi 16 septembre 2009

Biennale d'Art Contemporain



A Lyon, le monde prend la parole


Inaugurer la 10e Biennale d’art contemporain de Lyon à La Confluence : beau symbole ! Cette édition anniversaire est superbe. Elle marque une rentrée lyonnaise exceptionnelle


Exceptionnelle avec l’inauguration de cette Xe BAC. Mais aussi avec le Forum Libération dont je vous ai déjà plusieurs fois parlé sur ce blog et qui va multiplier, dès vendredi et pendant trois jours, les débats sur tout ce qui a marqué notre histoire depuis la chute du mur de Berlin il y a 20 ans.

Cette semaine, démarre aussi la 1ère édition du festival international "Sens Interdits" proposé par le théâtre des Célestins et qui offre une scène, une parole libre, une tribune à tous ceux qui dans leur pays en sont privés.


Cette semaine à Lyon, c’est donc le monde qui prend la parole, dans la liberté de la pensée, de la créativité.

C’est là quelque chose de tout à fait essentiel, car il est plus que jamais besoin de penser et d’imaginer, dans un monde en pleine transformation, où l’histoire continue à s’écrire chaque jour, en particulier dans les grandes métropoles qui désormais scandent notre planète.

Ces métropoles, lieux d’intelligence, de violence, lieux de joie, mais aussi de souffrance qui se déploient dans un monde contradictoire et que cette Xe Biennale nous donne à voir : spectacle d’une ville et d’une vie en mutation qui s’inscrit non pas dans une vision purement contemplative, mais nous interpelant, nos interrogeant sur l’évolution de nos sociétés et la place qu’y tient l’homme.

A Lyon, nous aimons la puissance de ces témoignages entrecroisés.

Tous les deux ans, notre Cité devient un lieu de rencontres et de réflexion sur l’art et le monde. Enjeux artistiques, philosophiques, voire politiques, y sont évoqués, débattus. C’est ainsi que cette Biennale, en 10 éditions, s’est hissée au plus haut niveau de l’art international.


Nous avons aussi souhaité qu’elle se déploie dans toute l’agglomération, en particulier dans nos banlieues en plein renouveau qui ne demandent qu’à s’exprimer. Car nous savons combien l’art peut être un moyen de se révéler à nous-mêmes et aux autres.

Au-delà de notre territoire, nous avons également voulu mettre en résonnance plus de 90 centres d’art, galeries privées, institutions culturelles, et collectifs d’artistes de toute la région. Notre volonté de construire une grande métropole de culture prend tout son sens ici, dans ce quartier de la Confluence en train d’émerger.

Ce quartier de La Confluence est né de l’art !

D’ailleurs, je rappelais hier qu’en 2002, dans cette immense friche industrielle, nous organisions le premier festival du collectif Arty Farty, devenu depuis, sous le nom de Nuits Sonores, un des premiers festivals européens de musiques électroniques.

L’année suivante, la Sucrière accueillait la 7e Biennale d’art contemporain, sonnant le coup d’envoi de cette métamorphose. Ici, c’est bien la culture qui fut à l’origine d’une nouvelle dynamique urbaine et qui permettra bientôt à Lyon de doubler son centre ville.


D’ores et déjà, La Confluence se veut le quartier de la création contemporaine, avec des galeries de renom, des chefs d’une nouvelle génération comme Nicolas Le Bec, le pôle de médias et de communication, et demain, des salles de cinéma.

Jean-Michel Wilmotte, Jacob et Mac Farlane, Rudy Ricciotti, Christian De Porzamparc, Odile Decq qui était présente hier, Jean-Paul Viguier, demain Herzog et De Meuron : nous avons choisi les plus grands noms de l’architecture contemporaine pour dessiner ce qui est à ce jour un des plus grands chantiers menés en Europe.


Nous transformons les quartiers hier marginalisés en centres de vie puissants, irrigués par de nouveaux modes de transport, développant de nouvelles activités économiques, participant largement de la nature qui les environne et que nous faisons pénétrer jusqu’au cœur de la ville.

Construire la ville du futur...

Nous tentons ainsi de construire la ville du futur, socialement équilibrée, écologiquement rayonnante, énergétiquement durable, mais surtout, une ville basée sur la créativité, la culture et sur l’art.


Les galeries Olivier Houg et Georges Verney-Carron furent ici pionnières qui ont vu, au travers de Docks Art Fair, constituer à côté de la Biennale une foire d’art contemporain qui, pour sa 2e édition, a su attirer de nombreuses galeries internationales, confortant ainsi notre volonté de créer à Lyon un marché d’art contemporain.

Bien évidemment, tout ceci n’aurait jamais vu le jour sans des personnalités comme Thierry Raspail et son complice Thierry Prat, le commissaire de cette Xe édition. Le talentueux Hou Hanru, Sylvie Burgat, la directrice des biennales de Lyon, mais aussi les entreprises partenaires. Leur soutien, en ces temps de crise, nous est d’autant plus précieux et apprécié. Et bien évidemment, les artistes ! Ce sont eux qui font de la Biennale de Lyon un des événements majeurs de la scène de l'art contemporain dans le monde.

© Blaise Adilon (photo 1 : Gauche Droite, 2009 / photo 2 : Espace UN NOUS, 2009).





4 commentaires:

Anonyme a dit…

" Tous ceux qui ont acheté un fragment du mur de Berlin entre 1990 et 2009 sont aimablement priés de le rapporter pour la reconstruction du mur "

Anonyme a dit…

très belle biennale

biennale de Lyon Out et Online a dit…

Bonjour, Monsieur le Maire de Lyon...

Désolé Monsieur le Maire, mais je ne suis pas d'accord avec vous! Vous n'avez pas offert au lyonnais un autre point de vue sur la création contemporaine dans les arts visuels que vos prédécesseurs de droite avec cette biennale. Vraiment, désolé d'être artiste de gauche et de se battre pour défendre nos intérêts (contre l'exclusion sociale et artistique, précarité et humiliations par vos institutions) contre des maires de gauche, c'est incroyable, impensable! Vous avez poussé avec votre bêtise culturelle à la direction du Parti Socialiste des milliers d'artistes dans les bras de L'UMP, Sarko et même le FN, faut le faire, c'est un vrai désastre!!! Il n'y a presque pas de revues d'art qui parlent en 2009 de cette biennale de cet autocrate Thierry Raspail!!! ( à quand la démocratie culturelle, vous avez peur des artistes et de la démocratie au PS)! Résistance! Le flux de la création contemporaine n'est-il pas simplement la pérennisation du concept d'art, l'art n'ayant pour existence que la pérennisation de ce flux et non une dérégulation bureaucratique culturelle française de ce flux et de sa tradition libertaire (liberté absolue) de ses conditions de sa création contemporaine. http://biennaleartcontemporain.over-blog.com/ ou en anglais http://contemporary.over-blog.com/(je mets ce message en ligne sur ces blogs et celui des Apea qui sont très lus...) Amicalement Monsieur le Maire de Lyon, un ex croix roussien, Lili-oto... En attente de votre réponse...

biennale de Lyon art out France et Lili-oto a dit…

Bonjour Monsieur le Maire de Lyon, avez-vous vu le documentaire de Ben Lewis sur Arte jeudi 19 novembre, voilà je ne suis pas un extrémiste de gauche mais la biennale OUT dénonce bien ce dont parle Ben Lewis sur les magouilles et la bulle financière de l'art contemporain ces dernières années.... Je suis content de l'article de Mag 2 Lyon car ce documentaire de deux heures apportent de l'eau à mon moulin, me donne raison et on ne peut qu'applaudir l'initiative de la journaliste de Mag 2 Lyon. C'est trés trés rare de pouvoir interpeler une biennale ou un musée lors d'une grande exposition lorsque l'on est artiste (et en plus non coté!) et Ben Lewis explique que c'est l'argent du contribuable à travers toute la planète qui a payé tous ce délire et le montant de toutes ces infractions frauduleuses, et les institutions publiques comme les musées et les biennales comme Ben Lewis l’explique ne supportent aucune critique, fait tout pour l’empêcher même à interdire Ben Lewis lui-même avec sa caméra (même dans le pays où la liberté de presse comme en Angleterre est réputée) car les institutions voilent leur sens réel, leur objectif, c'est à dire la participation objective à toutes ces magouilles et toutes ces faux enchères construites de toutes pièces dans les grandes salles de vente et les foires internationales de l’art contemporain. Question : les délits d'initiés ne se mélangent-ils pas aux conflits d'intérêts en France?

Le documentaire l'art s'explose de Ben Lewis diffusé sur ARTE hier soir donne raison à la biennale de Lyon Out online

Ce documentaire explique les magouilles spéculatives et mafieuse de l'art contemporain et le rôle exact des institutions en France où le public ciblé comme à Lyon n’est que pigeon : les musées, où comme la biennale de Lyon qui se vante de son marketing sont partie prenante de toute cette spéculation véreuse et explique pourquoi la France championne du monde pour son nombre d'institutions dirigées par un véritable lobby est championne du monde d'artistes en France exclus des espaces de diffusion et ne trouvent pas de lieu pour exposer... Il est évident que cette biennale de Lyon avec son commissaire chinois Hou Hanru choisi par Thierry Raspail n'est pas un hasard avec la spéculation actuelle sur l'art chinois et la volonté de préfabriqué une nouvelle bulle financière internationale sur l'art contemporain depuis sa récente chute (mais il y a des enquêtes menées par le FBI) . Il faut une enquête judiciaire en France pour démêler cet imbroglio financier mafieux internationale, la véritable fonction de ces institutions française dans ce marché véreux et répondre au public en droit de savoir ce que l'on fait de son argent et de ses impôts avec cette présence excessive d’artistes américains depuis 20 ans dans les collections publiques françaises dans les musées d'art contemporain, Frac et Cnap. Ce documentaire me donne raison et à la biennale Out online ainsi qu’à Madame Raymonde MOULIN, sociologue, spécialiste des relations entre art et économie, fondatrice du centre de sociologie des arts au CNRS : "Le marché de l’art est à part. Ce qui est délit ailleurs est valorisé ici : par exemple, plus on est initié, plus on est reconnu et écouté. Ailleurs, c’est un délit que d’être initié !", et je me permets de rajouter : "à la bourse, avec de tels délits d’initiés, on va tout droit en prison ! "

Ce documantaire doit être rediffusé à heure de grande écoute pour que les français comprennent la fabrication des bulles financières et que ce documentaire explique que les trés trés riches savaient que la crise arrivait et qu'ils avaient vendus tout leurs actifs et se retrouvant à la têtes d'énormes liquidités en millions et millions de dollars. Comment se fait-il que Sarkozy lui ne savait pas?????

amicalement, lili-oto
http://biennaleartcontemporain.over-blog.com/