samedi 10 novembre 2007

Mon Lyon à moi

Je vous invite à lire le numéro spécial "Mon Lyon à moi" que Le Point vient de consacrer à notre ville ainsi que le témoignage, sur un ton plutôt sympa, que j'ai donné à ce magazine

L'OL ?
Grand supporter du club lyonnais, le maire l'accompagne même à l'étranger. « J'aime le foot, je suis un vrai amateur. Je ne rate jamais un match et je ne pourrais me contenter des matchs de finale », assure Gérard Collomb. Il rappelle qu'il « a toujours suivi l'OL, y compris lorsque l'équipe jouait en 2e division, dans une situation critique ».

Les halles ?
« J'y vais assez souvent faire mes courses. C'est un bel endroit, les produits y sont excellents et tout fait envie. » Dans l'institution du 102, cours Lafayette, Gérard Collomb achète son saucisson et sa charcuterie chez Sibilla, ses fromages chez la Mère Richard, ses macarons chez Sève. Il fait la bise en passant à ses commerçantes, prend des nouvelles de la famille. « J'adore aussi aller déguster un plateau de fruits de mer chez Merle ou chez Antonin. On y va le soir avec ma femme, on s'installe en tête à tête. » Et il lui arrive de déguster un petit blanc au comptoir de chez Jacky, au Bistrot des Halles, où un pilier de bar lui a lancé un jour, sans façon : « Gérard, t'es de la bonne came ! »

Son marché ?
Le marché Saint-Antoine sur les quais de Saône ou encore le marché de la Croix-Rousse sur le boulevard. Gérard Collomb aime surtout s'y rendre à l'automne : « J'y vais pour les champignons, les chanterelles, les bolets ou les trompettes de la mort. Je les cuisine en fricassée, avec de l'ail et du persil. »

Son restaurant ?
« J'ai conservé deux vieux copains de l'époque où nous étions étudiants. On se retrouve régulièrement tous les trois à la Brasserie Georges, généralement à midi, pour évoquer de bons souvenirs. On s'est connus comme pions, au lycée, et on ne s'est jamais perdus de vue. » Le menu de ces retrouvailles ? « Choucroute, bien sûr ! C'est la spécialité maison. » Gérard Collomb se rend régulièrement à l'immense brasserie de Perrache avec sa femme et sa fille qui se régalent, elles aussi, de la choucroute.

Son plat préféré ?
Il éclate de rire : « La tête de veau sauce gribiche, comme Chirac. Je la mange en général dans les bouchons, notamment chez Hugon, à côté de la mairie. Mais jamais à la maison, car c'est un plat assez délicat à préparer, souvent trop ou pas assez cuit. En fait, j'ai un autre point commun avec Chirac : la Corona. Mais seulement en vacances, je fais attention à la ligne. »

Son vin ?
Un côte-rôtie de chez Guigal ou Gerin. Gérard Collomb le consomme généralement au restaurant. « En fait, je mange assez peu à la maison et je n'ai pas de cave à mon domicile. »

Sa maison ?
Gérard Collomb habite chemin du Montribloud, dans le 9e. « Nous sommes arrivés en 1981 », précise-t-il. Le maire habite un appartement modeste, dans une résidence toute simple. « Ce n'est pas parce qu'on est maire de Lyon qu'il faut changer de vie », lance-t-il. Sauf que la famille Collomb doit s'agrandir en début d'année. « Cette fois, il faudra bien déménager, soupire le maire. J'aimais bien le quartier, on n'est pas loin du centre-ville, et c'est bien desservi par les transports en commun. » En réalité, le maire et sa famille vont se rapprocher encore plus du centre-ville. « Comme Caroline travaille au conseil régional, qui va bientôt s'installer au Confluent, ce serait pratique de s'installer dans la Presqu'île. Mon épouse aime beaucoup la Croix-Rousse, ou le 2e... Si on trouve quelque chose de pas trop cher. »

Sport ?
Les deux plages horaires barrées chaque semaine sur l'agenda du maire sont sacrées. Gérard Collomb les consacre généralement, le mardi et le vendredi, au très sélect Institut Vendôme, qui est également le club de Jean-Michel Aulas et du staff de l'OL. « J'y fais des abdominaux, des étirements et de la musculation. J'ai commencé le golf il y a quatre ans, c'est le père de Caroline qui m'y a entraîné dans l'Ain. Depuis, j'ai fait le tour des golfs de la région. Je joue plutôt mal, mais, au contact de la balle, je pense à autre chose, je me détends. »

La fête ?
La Fête des lumières du 8 décembre. « Quand j'étais enfant, on mettait déjà les lumignons. Les boutiques en ville étaient alors beaucoup plus décorées et illuminées qu'aujourd'hui », se souvient-il. Il souhaiterait que cette tradition soit remise au goût du jour. « Tous ceux qui ont vu une fête du 8 décembre réussie, un spectacle place des Terreaux, savent l'émotion qui s'en dégage. Cela permet de redécouvrir la ville sous toutes ses formes. » Gérard Collomb reçoit chaque année, à cette date-là, des maires de villes étrangères : « Nous partons de l'hôtel de ville pour un circuit dans les rues de Lyon, en faisant le tour des principales animations. »

Ses sorties ?
Quand le maire de Lyon n'est pas pris par ses obligations, il aime se rendre au Théâtre de la Croix-Rousse. « On s'y sent chez soi, et j'aime le type de théâtre que présente Philippe Faure. Cependant, mon expression artistique favorite, celle qui provoque en moi le plus d'émotions, c'est la danse », lâche-t-il, confiant qu'il se rend le plus souvent possible à La Maison de la Danse.

S'habiller ?
Le maire reconnaît que s'habiller n'est pas son fort. « J'allais chez un petit tailleur italien, mais il vient de fermer », se désole-t-il. Il s'habille donc maintenant chez Graphiti. « J'aime bien les couturiers italiens, pourvu qu'ils restent à des prix raisonnables. »

L'art ?
Ayant un faible pour l'art contemporain, le maire se laisse guider par le couple de galeristes Olivier et Patricia Houg, qui viennent de déménager leur galerie d'Ainay au Confluent. « Chaque fois que je suis à l'étranger, je prends le temps de visiter des musées d'art contemporain, comme la Tate Gallery à Londres, le MoMa à New York ou la Fondation Gianadda à Martigny. Mon peintre préféré est l'Espagnol Antoni Tapies, pour ses oeuvres couleur de terre. Je ne loupe jamais une exposition de cet artiste lorsque je suis de passage à Barcelone. »

Son écrivain préféré ?
« Marc Lambron est devenu un ami. J'admire l'homme autant que son oeuvre d'écrivain. Nous avons un point commun : khâgne. Mais, ensuite, il a fait Normale sup et l'Ena, avant d'entrer au Conseil d'Etat. C'est un personnage étonnant : avec ce profil, il connaît, ce qui est surprenant, l'histoire du rock, depuis les années 60 jusqu'à nos jours. Incollable sur les concerts, il est très branché sur les nouvelles tendances, dans tous les domaines. » Les deux hommes se voient environ deux fois par an, à Lyon ou à Paris. « J'en aurais bien fait mon adjoint à la culture, mais il a décliné. Il est déjà trop pris », regrette l'édile.

Un personnage ?
Le maire reconnaît avoir été marqué par son prédécesseur Raymond Barre, qui n'était pourtant pas du même bord politique. « Au départ, nos relations fonctionnaient sur le mode de l'opposition, et puis elles ont évolué pour se transformer en une forme de complicité. Raymond Barre s'est beaucoup intéressé à cette ville », assure-t-il. Gérard Collomb raconte que l'ancien Premier Ministre l'appelait parfois le samedi soir pour lui demander de lui présenter, avec un groupe de visiteurs, les réalisations du quartier de Vaise. « On prenait un petit bus et on faisait le tour du quartier. Je dois admettre que Raymond Barre m'a permis de voir les choses avec une plus grande ouverture d'esprit. Il ne pensait pas petit, il voyait Lyon à grande échelle, comme une véritable métropole qu'il situait dans un contexte européen. »

Son pâtissier ?
Jocteur en bord de Saône. « C'est un vieux copain, je le connais depuis qu'il a ouvert, il a vraiment beaucoup de talent. D'ailleurs, je vais m'y attabler le dimanche après-midi, à l'heure du thé et du goûter de ma fille. J'ai un faible pour ses tartes à la praline et ses tartes aux fruits. »

Un lieu ?
La passerelle du Palais de justice. « Elle offre une vue superbe sur la colline de la Croix-Rousse et les méandres de la Saône. On y voit la courbure de la rivière qui disparaît. » S'il est réélu, le maire veut lancer là un grand chantier pour aménager les berges de Saône. « Je ferai disparaître le parking de la surface des quais pour y créer un grand espace public. »

Son quartier ?
Vaise, où Gérard Collomb vit et avec lequel il entretient une relation « affective. » « Ce quartier, j'ai contribué à le construire lorsque j'étais maire du 9e. En quinze ans, Il s'est totalement transformé et j'ai une certaine fierté à mesurer le chemin parcouru. »

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Votre Lyon à vous, c'est le Lyon que j'aime également. C'est le Lyon de beaucoup de Lyonnais. Merci d'aimer votre ville et d'en avoir fait ce qu'elle est devenue...Et ce n'est qu'un début j'èspère!

Anonyme a dit…

C'est très agréable d'avoir à la mairie de Lyon, une personne qui aime réelement sa ville et qui agit pour elle. J'ai eu l'occasion de rencontrer notre maire à de nombreuses reprises sur le terrain,il est accessible et à l'écoute de ses concitoyens, Lyon a tout à gagner avec Gérard Collomb! PS: Moi aussi je suis fan du 8 décembre!