lundi 17 septembre 2007

Visions urbaines

La 7e édition de la Conférence des Villes avait lieu jeudi à Paris. Cette Conférence est le grand rendez-vous de l’Association des Maires de Grandes Villes de France qui rassemble les villes et groupements communaux de plus de 100.000 habitants dans notre pays

Organisée cette année sur le thème « Variations urbaines, les villes acteurs de demain », cette rencontre de l’AMGVF a été pour moi l’occasion de rappeler ma vision de l’avenir pour Lyon, pour son agglomération, et plus largement pour l’ensemble des grandes villes françaises et européennes.

Car il est vrai que depuis plusieurs décennies, nous vivons une période marquée à la fois par l’accélération des phénomènes d’urbanisation à travers la planète, et par l’émergence d’un nouveau modèle européen de développement des grandes métropoles. Ma conviction comme maire, président du Grand Lyon mais aussi comme président des Eurocités, est que ce sont les villes et les grandes métropoles, bien plus que les états-nations, qui représentent le bon échelon pour agir concrètement et rapidement.
C’est à cette échelle seulement que nous serons en mesure de préparer sereinement notre avenir qui demain se décidera, pour partie, à l’autre bout de la planète, en Chine, au Brésil ou en Inde.

Je défends, pour ma part, une vision qui repose sur les trois piliers fondamentaux de toute action à la fois pragmatique et réellement ambitieuse : le développement économique, l’équilibre social et la responsabilité environnementale. C’est ce que j’appelle le modèle lyonnais. Car une ville, c’est une économie qui crée de l’emploi, des richesses, des équipements, des services publics qui répondent de manière efficace aux besoins de logement, d’éducation, de transports ou de santé de tous les habitants.
Mais une ville, c’est aussi un ensemble de valeurs partagées, une vision commune de l’avenir, une volonté et un vrai plaisir de vivre ensemble.

Je propose d’accroître fortement le rayonnement de nos métropoles françaises afin d’exister dans la concurrence européenne et mondiale, mais aussi d’organiser un développement durable de nos territoires où les questions des déplacements, de la protection de l’environnement et de la cohésion sociale seraient au cœur des projets de croissance.

C’est aussi, de mon point de vue, une vision et un modèle qui supposent de changer d’échelle et d’agir à partir de territoires plus vastes et plus puissants. Avec ses 57 communes et ses 1.300 000 habitants, la communauté urbaine de Lyon dispose aujourd'hui d'atouts majeurs pour réussir. Et je suis fier de la façon dont toutes les communes du Grand Lyon ont su travailler ensemble ces dernières années dans le sens de l’intérêt général. Cette coopération exemplaire, il nous faut la poursuivre et la développer à l’échelle de l’aire métropolitaine lyonnaise, c’est-à-dire à l’échelle d’un territoire riche de 600 communes réparties sur 4 départements pour plus de 2 millions d’habitants.

L’enjeu, naturellement, est immense pour inventer dès aujourd’hui les nouveaux partenariats qui permettront de faire émerger cette gouvernance à l'échelle métropolitaine que j’appelle de mes vœux. Il en va de l’avenir de nos territoires.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec votre analyse. Il faut promouvoir cette vision à long terme qui a fait ses preuves en Europe. Alors que le gouvernement actuel joue la carte de l'ultra-centralisme et du jacobinisme à outrance dont nous savons tous qu'elle est une voie sans issue !

Anonyme a dit…

Mon cher Gérard,

tout à fait d'accord avec ton analyse sur les trois fondamentaux qui permettent une action harmonieuse : développement économique, équilibre social et responsabilité environnementale.

Puisses tu faire entendre cette vision au niveau national, et en particulier au sein du PS, afin que la gauche puisse travailler sur un modèle fiable qui peux etre appliqué sur tout le territoire national

Amitiés

Jean-François