mardi 13 février 2007

Aux candidats à l'élection présidentielles

Ce mardi, j'étais à Paris pour présider une réunion de l'Association des communautés urbaines de France (l'ACUF) qui compte 14 communautés urbaines, dans lesquelles vivent près de 10% des français. Nous sommes représentatifs du phénomène urbain qui, à l'heure actuelle, concentre, à la fois, le dynamisme économique, les problèmes sociaux et ceux du développement durable. Nous avons décidé de nous adresser aux différents candidats à la Présidence de la République, pour leur exprimer nos principaux sujets de préoccupations.
Trois grands sujets sont, aujourd'hui, fondamentaux pour l'avenir des villes :
Premièrement, il faut renforcer nos grandes villes pour qu'elles puissent supporter la comparaison avec les grandes métropoles européennes. Pour cela, il faut supprimer les contraintes qui les brident par rapport aux territoires voisins avec qui elles doivent nécessairement coopérer en matière de transport, comme d'économie ou de préservation des espaces ruraux périurbains.
Deuxièmement, il faut revenir sur la réforme de la taxe professionnelle qui va assécher, à terme, les recettes des villes et, de fait, réduire leurs champs d'actions, alors que ces dernières sont aujourd'hui l'un des principaux acteurs du développement en France.
Troisièmement, il faut surtout que l'État respecte, à l'avenir, les engagements pris avec les communautés urbaines. Nous ne pouvons plus nous permettre de subir ce que nous avons connu, ces dernières années, en matière de financement des transports en commun, par exemple, où nous avons initié un grand nombre de projets pour lesquels l'État s'est progressivement désengagé, alors que les contrats étaient pourtant signés avec les préfets.
C'est en ville que se construit l'avenir de la France et des Français. Il faut que les candidats aient cela à l'esprit. C'est tout le sens de la démarche que nous venons de lancer.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

D'accord avec vous! Je suis pour une décentralisation maîtrisée qui ne soit pas juste le moyen pour le gouvernement de faire des économies.

Anonyme a dit…

Vous mettez bien le doigt sur le coeur des enjeux de nos métropoles. La décentralisation, en s'accompagnant des transferts de crédits correspondants, ne saurait représenter un abandon de l'Etat, mais traduit bien au contraire un développement qui colle aux spécificités des régions ou des intercommunalités et s'accompagne d'une meilleure efficacité de l'utilisation des fonds publics. Gardons aussi en tête l'égalité et la solidarité entre les territoires.

Anonyme a dit…

Je crois qu'il y a un profond paradoxe chez les hérauts des baisse d'impôt qui sont les premiers à hurler quand les services publics ne fonctionnent plus comme il faut. Donnons aux collectivités locales, les moyens d'une vraie décentralisation: ne baissons pas les impôts, redistribuons les d'une façons plus rationnelle et efficace.

Bien à vous M. le Maire,