mardi 29 novembre 2011

Ecologie

"Le Grand Lyon, première agglomération sur le chemin des objectifs européens."

Alors que les États sont réunis actuellement à Durban, j'ai présenté hier le plan d'actions partenarial pour le climat de l'agglomération lyonnaise. Et je crois que les débats de Durban montrent combien il est urgent d'agir si nous ne voulons pas qu'il ne soit trop tard.

Jacques Léone
Agir, mais pas n'importe comment : ce plan d'actions résulte d'une démarche inédite. Pour la première fois en Europe, les grands acteurs d'une agglomération se sont mis autour de la table pour établir ensemble la manière dont ils allaient pouvoir atteindre  collectivement l'objectif européen de réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020. Cette démarche collaborative était essentielle à mes yeux, la collectivité publique ne contrôlant qu'un quart des émissions. Faire sans les acteurs privés, c'eût été alors un leurre, une simple opération de communication. C'eût été également se priver de nombreuses solutions, les discussions ayant montré que les grands groupes n'étaient pas les moins inventifs en matière d'écologie.

Mais si 2020 est une première étape, nous pensons déjà à 2050, et à la division par quatre de nos émissions.
Pour parvenir à ce résultat, nous devrons réaliser d'importants sauts technologiques, nous devons faire qu'écologie et économie retentissent en commun. Il faudra (par exemple) inventer la voiture électrique, alimentée par les énergies renouvelables, ou être en capacité de récupérer l'énergie produite par nos usines pour la redistribuer aux ménages. En un mot, la révolution écologique sera industrielle. Et les pays qui parviendront les premiers à réaliser ses innovations, qui feront les Facebook, les Apple, et les Google verts de demain prendront un temps d'avance sur le marché mondial.

En ce domaine des cleantech, des technologies propres, l'agglomération lyonnaise a une carte à jouer.
Avec des pôles de compétitivité comme Axelera (chimie verte) ou Lyon Urban Truck&Bus (transports intelligents), avec la plus grande proportion européenne de projets de réseaux électriques intelligents (smart grids), nous construisons actuellement le potentiel d'innovation qui nous positionnera demain en tête de l'économie de l'environnement.

Cette mutation, je l'organise à l'échelle de l'agglomération en pleine collaboration avec mon vice-président Bruno Charles, preuve qu'il y a des écologistes avec lesquels on peut bien travailler. Au contraire, à la région Rhône-Alpes, les élus écologistes votent contrent le soutien à nos pôles de compétitivité qui sont souvent les fers de lance de la révolution industrielle verte.
Il y a donc deux visions qui s'affrontent. La première, progressiste, qui prépare l'avenir. La seconde, conservatrice, hostile au progrès industriel et qui s'arroge pourtant le monopole de la parole sur l'écologie.

Eh bien, parce que nous estimons que l'avenir de notre planète vaut plus que des paroles, nous voulons, nous, comme l'écrivait le poète latin Térence, donner, par les actes, « de la force aux paroles ».


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