mardi 20 octobre 2009

Réforme des collectivités


" Une trop belle réforme pour être gâchée... "

J'ai donné cet après-midi une conférence de presse à la suite du discours du Président de la République sur la réforme des collectivités territoriales. Voici la dépêche AFP reprenant les principaux axes de mon intervention. Sur ce même sujet, je serai demain matin l'invité de Guillaume Cahour dans les Matinales de RMC et dès 12h15 dans le journal d'Edwige Chevillon sur les ondes de BFM

" La réforme des collectivités locales est "trop belle pour être gâchée par des arrières pensées électoralistes", a estimé mardi le maire PS de Lyon Gérard Collomb, regrettant qu'il y ait "beaucoup d'arrières pensées politiciennes" dans le texte présenté par Nicolas Sarkozy.


"Il y a des points positifs" dans la réforme, a estimé M. Collomb lors d'une conférence de presse, citant notamment "la possibilité de faire des métropoles multipolaires, qui doivent permettre à la France de rayonner à l'échelle européenne".

Le projet de "mettre en place une métropole rassemblant Lyon, Saint-Etienne et Vienne, comme nous le demandons depuis longtemps, va pouvoir se concrétiser", s'est réjoui l'élu, citant parmi les autres villes susceptibles de recourir à ce dispositif Nancy-Metz et Nantes-Rennes.

En revanche, "l'aspect électoral suffit à disqualifier la réforme", a estimé M. Collomb, la qualifiant de "hold-up électoral".

Le scrutin nominal à un tour pour les conseillers territoriaux, et le suffrage direct avec fléchage pour les conseillers communautaires peut permettre "à ceux qui ont perdu les élections de devenir majoritaires dans les communautés urbaines", s'est inquiété M. Collomb. Il semble qu'il y ait "une volonté par certains de reconquérir sur le tapis vert ce qu'on n'a pas été capable de gagner dans les urnes".

Le maire de Lyon a en outre dit son inquiétude de voir disparaître la taxe professionnelle, qui représente 55% du budget du Grand Lyon. Il a souligné que l'un des effets pervers de sa suppression serait de voir les villes refuser l'installation d'industries polluantes ou bruyantes, et privilégier tourisme et habitat, sources d'impôts fonciers.

"Le président a dit que son projet pouvait encore évoluer, et nous allons essayer de le faire évoluer au cours des prochaines semaines", a assuré Gérard Collomb. "

5 commentaires:

Vs a dit…

qui va payer la suppression de la TP ? Sarko a annoncé une réduction de 6 milliards pour les entreprises. Mais il n'a pas dit qui paierait les 6 milliards...

A. Terrien a dit…

Mr Collomb,

Je vous félicite pour vos prises de position après le discours de Nicolas Sarkozy sur la réforme des collectivités territoriales. Enfin un responsable à gauche qui tient un discours de raison. Il serait temps que vos "amis" politiques rejoignent vos combats qui sont justes et constructifs plutôt que de se draper dans des oppositions de principe sur les sujets les plus caricaturaux. Vous l'aurez compris. Je ne suis pas de votre bord politique. Mais j'apprécie votre vision et votre discours sur les sujets qui a priori peuvent paraître complexes. Comme cette sacrée réforme des collectivités que nous prépare en catimini le gouvernement. Continuez à vous élever contre les inepties de ce projet qui risque de coûter cher à notre pays et de nuire durablement à la compétitivité de nos territoires. Bon courage.

A. Terrien

Anonyme a dit…

En faisant de l'élection des "conseillers territoriaux" le pilier de sa réforme Nicolas Sarkozy montre clairement ses intentions. Vous avez été parmi les premiers à dénoncer la supercherie. Bravo. Courage pour la suite. Parce que je vois mal comment sortir de ce bourbier.

Anonyme a dit…

C'est vraiment un positionnement clair et un vrai travail d'explications et de mobilisation , Merci.
Car la question est de convaincre qu'il s'agit qu'une question majeure qui touche tout le monde.
Sur ce point, il y a du travail, car les difficultés quotidiennes face à la crise pour les gens modestes, n'aident pas à se projeter sur les enjeux de cette réforme et les dangers d'un retour au "tout Etat",et d'un "hold up électoral" effectivement.
Simone

Anonyme a dit…

"Il a souligné que l'un des effets pervers de sa suppression serait de voir les villes refuser l'installation d'industries polluantes..."
??? !!!