vendredi 20 juin 2008

Bioforce, Europe, Campus

Bonjour à tous. C’est une semaine bien remplie qui s’achève avec des actualités importantes pour Lyon

Bioforce. Nous avons fêté mercredi les 25 ans de cet institut prestigieux qui constitue sans doute une des plus belles aventures lyonnaises. A l’origine de ce grand projet humanitaire, on retrouve le Dr Charles Mérieux dont le nom continue de marquer la très longue tradition hospitalière, médicale et forcément humaniste de notre Cité. Toute sa vie Charles Mérieux a servi cet idéal d’une médecine sans frontières, pour tous, avec la volonté d’intervenir partout dans le monde. Cet industriel était un visionnaire, un passionné de découverte, une conscience humaine hors paire et un pionnier de l’action humanitaire.

C’est lui qui créa Bioforce en 1983 et qui participa au lancement de la plateforme de logistique humanitaire Bioport en 1994. Aujourd’hui Bioforce forme et accompagne plus de 1000 personnes par an aux métiers de l’humanitaire. Reconnue dans le monde entier, elle est devenue une véritable école de l’engagement humanitaire et un des rares lieux en Europe dédié à la formation des professionnels.

L’Europe justement, bien malmenée ces temps-ci par le "no" irlandais. Il se trouve que Lyon accueille aujourd’hui et demain plusieurs grandes manifestations européennes. Ce vendredi, Lyon accueille un séminaire sur la présidence française de l’Union Européenne. Un événement important que j’ai souhaité ouvrir à l’ensemble des maires des Eurocités.

D’ailleurs c’est en tant que maire, mais comme président de ce réseau des grandes villes européennes que je me suis exprimé. Car nous voilà confrontés à cet étonnant paradoxe d’une Europe freinée par une de ses plus belles réussites. Ce lourd refus doit interpeler nos dirigeants européens. Car au fond, ce désamour montre encore une fois que les Européens ne se sentent pas concernés par le destin de l’Union. Pour réconcilier l’Europe et ses citoyens, il nous faut rendre ces enjeux politiques plus concrets, plus proches des préoccupations quotidiennes de nos habitants.

L’un des grands enjeux de la présidence française justement, sera de retisser des liens de confiance, de rendre l’UE plus désirable. Pour cela il faut arrêter de donner le sentiment de politiques "hors sol" qui se décideraient uniquement à Bruxelles sans jamais s’incarner dans nos territoires. Un début de réponse existe. Il faut construire l’Europe des peuples, et donc associer les villes à la prise de décision. C’est un des grands combats des Eurocités que je défends depuis longtemps. Car c’est dans les grandes métropoles urbaines que vit l’écrasante majorité des Européens et que s’inventent chaque jour les solutions d’avenir.

L’Europe encore : il en sera aussi question demain à Lyon avec les 2e Etats généraux de l’Europe en présence de nombreuses personnalités européennes, des débats, des rencontres, et plein d’initiatives originales.

Consulter le programme en cliquant ici.


"Lyon est sur une bonne dynamique universitaire. C’est un exemple pour les autres"... C’est Valérie Pécresse qui le dit. La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche était hier à Lyon et je l’ai reçue pour évoquer avec elle le plan Campus qui vise à renforcer les universités françaises. Avec deux sites sélectionnés, La Doua et le campus Mérieux, c’est toute la communauté universitaire lyonnaise qui voit ses efforts récompensés. C’est aussi la reconnaissance de notre stratégie de regroupement du PRES de Lyon sous le vocable unique "Université de Lyon" qui compte depuis mercredi de nouveaux membres : l’université de Saint-Etienne, l’école des mines, et l’INSA.

C’est aussi une confirmation de la stratégie de développement du Grand Lyon vers les filières des sciences du vivant et des cleantechs. La ministre s’est d’ailleurs montrée tout à fait intéressée par l’idée de créer à Lyon une grande communauté de la connaissance et de l’innovation, résolument européenne et dédiée à la recherche sur les maladies infectieuses, l’immunologie et le cancer.

A suivre…


8 commentaires:

Anonyme a dit…

Valérie Pécresse a raison. Vous avez raison de travailler de concert avec cette ministre qui fait du bon boulot sur les universités. Son plan Campus semble sur la bonne voie.

Anonyme a dit…

Mr. le Maire,

Tout d'abord bon anniversaire ! Je vous souhaite un plein succès pour ce 2e mandat et beaucoup de bonheur dans votre famille. Je partage pleinement votre analyse sur les causes du non irlandais. On a bien vu en France que la somme des mécontents l'emportait malheureusement sur les autres. Au fond on peut se demander si ce non irlandais n'était pas l'arbre qui chache la forêt. Car les citoyens de toutes les nations européennes ne semblent pas d'accord avec cette Europe qu'on leur propose. Européen convaincu, je doute parfois moi même de l'efficacité de cette union. Où va l'UE ? Quel projet politique nous est proposé ? Il y a encore beaucoup de travail avant de renverser l'euroscepticisme ambiant. Peut être que les villes ont des solutions mais il faudrait d'abord que les chefs d'Etat ouvre la voie vers un vrai projet de société européenne, avec des objectifs clairement définis.

R. Perrin

Anonyme a dit…

Votons PECRESSE !!!!

Anonyme a dit…

Une fois de plus , je suis d'accord avec le commentaire de R . PERRIN.
Certes les Eurocités peuvent et doivent peser pour la construction européenne à visage humain. Mais avec les chefs d'état actuels dur dur, entre Berlusconi et Sarkozy entre autres. Quid de la circulaire sur les migrations? alors même que de nombreuses voix s'élèvent pour rappeler au moins le droit à la dignité et à la vie en famille.
J'espère que cette question sera présente lors des états géanaraux samedi à Lyon.
Simone

romain blachier a dit…

bon anniversaire Gérard!

www.lyonnitudes.fr

Anonyme a dit…

Joyeux anniversaire Camarade !

Anonyme a dit…

D'accord avec Simone, la circulaire de la honte ne doit pas passer. C'est une question de dignité humaine.

Anonyme a dit…

Devant le palais des congrès de Lyon, samedi 21 juin, cinq jeunes arborent une banderole "Respect the irish no". A l'intérieur, les europhiles s'étaient donné rendez-vous pour la deuxième édition des Etats généraux de l'Europe, lancés en 2007 à Lille avant les élections présidentielles.

Devant des invités prestigieux, les trois associations organisatrices (le Mouvement européen-France, Europanova et les deloristes de Notre Europe) espéraient ne pas trop s'attarder sur le non irlandais au traité de Lisbonne. Mais le sujet a accaparé les esprits. "On ne peut pas bénéficier à ce point des aides européennes, jouer à fond sur le dumping fiscal et au moment où il faut choisir, dire non cela ne m'intéresse pas", s'est emportée Elisabeth Guigou (PS), stigmatisant le rôle des Américains et du groupe de presse Murdoch dans ce non. Une analyse étayée par le secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet : "L'Europe a des ennemis puissants de l'autre côté de l'Atlantique, dotés de moyens financiers considérables. Le rôle des néoconservateurs américains a été très important dans la victoire du non."

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Crise de valeurs, absence de perspective, faiblesse politique, les europhiles ont affirmé ne plus vouloir laisser le monopole de la critique aux europhobes. Pour François Chérèque, si "l'Europe n'a pas de soutien, c'est parce qu'elle n'a pas de base populaire" et ne "parle pas assez de social". Citant la pêche, le secrétaire général de la CFDT a appelé de ses voeux une Europe qui sorte de son dogmatisme pour s'engager dans la protection des salariés et "apporter des réponses sur la problématique du développement durable et de la mondialisation".

Pour "sauver l'Europe", d'autres pistes ont été évoquées comme une armée européenne, la création d'un impôt européen, l'instauration d'un référendum européen... "Le piège, a prévenu l'ancien ministre des finances italien Tommaso Padoa-Schioppa, le président de Notre Europe, c'est de croire que l'Europe est faite."