vendredi 22 juin 2007

Quel avenir pour nos pôles de compétitivité ?


Ce matin j'ai accueilli à Lyon quelques-uns des plus grands maires d'Europe pour la tenue d'un séminaire politique des Eurocités, association qui regroupe plus de 130 grandes villes du continent et que j'ai la chance de présider

Une question centrale a animé nos discussions : quels rôles les élus locaux peuvent jouer pour stimuler et accompagner la croissance économique de nos pôles de compétitivité ?

Evidemment, certains me diront qu'un sujet aussi technique et qui sous bien des aspects peut paraître compliqué n'a pas grand intérêt pour un blog.

Je suis d'un avis contraire car pour moi les pôles de compétitivité sont les moteurs de l'économie de demain. Et le terme n'est pas exagéré. Regardez ce que la collusion entre collectivités locales, entreprises, laboratoires et universités, a permis de créer sur le site de la Silicium Valley en Califormie. Rien de moins que Google, Yahoo, Apple ou encore Hewlett-Packard !

Depuis leur labellisation survenue il y tout juste deux ans, les cinq pôles de compétitivité lyonnais positionnent déjà Lyon comme l'une des grandes métropoles de l'innovation en Europe. S'ils sont encore en phase d'organisation, ils ont déjà des répercutions positives et bénéfiques sur notre économie. Au début du mois de juin, Genzyme, l'un des leaders mondiaux de la biotechnologie médicale, a pris la décision de construire, sur le parc d'affaires Lyon Techsud à Gerland une unité de bio-production.

Cette nouvelle implantation s'intégrant dans le pôle de compétitivité mondial Lyon Biopôle est le fruit d'un rapport « gagnant-gagnant ». L'entreprise trouve à Lyon un environnement favorable à son développement, tout en créant des emplois sur la région et en confortant notre position de territoire d'excellence dans les sciences de la vie. Autre signe positif, une récente étude de l'Association Pour l'Emploi des Cadres prévoit avant 2015 la création de 35 000 nouveaux postes sur notre territoire liés aux pôles de compétitivité.

Sur la période allant de 2006 à 2015, c'est semble-t-il dans notre région que sera créé le plus grand nombre d'emplois, devant l'Île de France ! Nous ne sommes qu'au début de l'aventure. Pour construire des pôles qui puissent rivaliser avec leurs homologues américains ou asiatiques, il faut aujourd'hui travailler en étroite relation avec les instances européennes, mais aussi créer des liens entre villes européennes travaillant sur de mêmes thématiques pour renforcer nos capacités de recherche et faire naître de nouvelles innovations.

C'était tout l'enjeu de notre réunion ce matin.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca faisait bien longtemps que, sur un blog d'homme politique, je n'avais pas lu un billet où à la fin de la lecture on a l'impression d'avoir appris quelque chose et non pas subit, comme trop souvent, une langue de bois digne de JF Copé. Peu de gens mesurent l'importance des pôles de compétitivité. Ce ne sera sans doute plus le cas d'ici quelques années. Avec un telle prise de position, vous respectez le célébre adage: "gouverner c'est prévoir". Et prévoir, demande souvent de grandes prises de risques et du courage...