lundi 26 mars 2007

Entre Beer Sheva et Jéricho

Les trois jours que nous venons de passer entre Israël et Palestine ont été empreints de chaleur humaine et d'émotions. Beer Sheva est une ville superbe. Mercredi, j'ai été très impressionné par la visite de son Université, qui porte le nom de l'ancien premier ministre israélien, David Ben Gourion. Ses infrastructures et ses capacités de recherche en font un établissement de pointe dans la lutte contre la désertification. Il me semble intéressant que nos deux universités puissent travailler ensemble, car Lyon dispose d'une compétence reconnue mondialement dans le domaine de l'eau.
Avant de quitter Beer Sheva pour Jérusalem, j'ai eu l'immense plaisir d'inaugurer la superbe place de Lyon, marquant trente ans d'une amitié ininterrompue. Yaakov Terner, le Maire de la ville, m'a confirmé sa volonté d'être actif dans la construction d'une paix durable avec Jéricho. Jeudi matin, j'ai emmené la délégation pour un moment de recueillement à Yad Vashem, mémorial de la Shoah. J'ai tout de suite été saisi d'une émotion particulière quand je me suis retrouvé face à cet édifice. Yad Vashem est aménagé de telle manière que l'on revit peu à peu l'histoire et que l'on se rend compte du processus qui a conduit à l'horreur de la solution finale. Aujourd'hui, nous avons un devoir de mémoire et de vigilance. Tout doit être fait pour conjurer le retour de la barbarie. Jeudi après-midi, nous étions à Jéricho. Lyon se positionne dans des actions concrètes de coopération dans les domaines de la lumière, des échanges culturels pour la jeunesse et de la gestion de l'eau. Avec Hassan Saleh, le Maire de la ville, j'ai signé une déclaration d'intention de coopération portant sur ces trois domaines. Un acte qui à mes yeux à une portée véritablement symbolique puisque, paraphé lors de la journée mondiale de l'eau, cet accord permettra à terme de favoriser le bien-être de la population. Les différentes rencontres effectuées au cours de ces trois jours ont démontrés que l'esprit de la Conférence internationale des Maires pour la Paix au Proche-Orient qui s'est tenue à Lyon, le 6 décembre 2004, produit désormais des actes.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Des actes, plus que des discours voilà ce qu'il faut à la paix.

Anonyme a dit…

Il faut que ce souffle de la conférence des maires pour la paix retrouve ici aussi des couleurs.
Ces visites sont un encouragement à continuer et développer les rapprochements concrets dont les populations ont cruellement besoin en Israël comme en Palestine. Si des maires ont envie de coopérer sur place là bas, bravo,.
Mais les conditions seront d'autant plus favorables si l'Europe remet en place son aide aux institutions palestiniennes qui ont fait un acte fort pour un gouvernement d'Union nationale.
En parallèle, l'autre condition c'est le respect du Droit pour tous les peuples de vivre dignement; n'oublions pas que les murs doivent tomber lorsqu'ils sont reconnus iniques par la justice Internationale, il ya d'autres moyens pour la sécurité, construire la confiance serait plus éfficace que construire un mur qui suscite de plus en plus d'indignation et de contraintes de part et d'autre.

Anonyme a dit…

La paix en israël n'est pas un vain voeux, c'est aujourd'hui une nécessité. Je suis heureux de voir que vous avez changé de dimension. Je me souviens de vous en 95, simple élu local sans envergure. Je vois aujourd'hui quelqu'un qui se bat pour sa ville, pour son agglomération, pour son pays, pour la paix. J'espère que cela continuera, peut-être pas qu'à Lyon!!!!