" Au coeur des préoccupations des Français "
La question du pouvoir d’achat va se poser au centre des débats de l’élection présidentielle car elle est au cœur des préoccupations des Français. Et aussi parce qu’en la matière, nul n’a oublié celui qui en 2007 se présentait comme le « Président du pouvoir d’achat » en martelant « travailler plus pour gagner plus ! »… avec les résultats que l’on sait. Les socialistes ont donc à proposer des solutions crédibles s’ils veulent séduire et l’emporter demain dans un discours qui ne feindrait pas d’ignorer la mondialisation, l’Europe, l’économie et la société, sans parler de la dette et des déficits publics qui atteignent un niveau abyssal.
Face à cette situation il faut d’abord dire à nos concitoyens que dans une économie mondialisée, l’Etat ne peut pas tout à lui seul. Nous vivons une extrême mobilité économique qui nécessite de l’agilité, de la souplesse, de l’audace pour savoir inventer des solutions nouvelles en phase avec la réalité. Qui nécessite également de se débarrasser des dogmes ou des tabous idéologiques ! Pour ma part je défends l’idée d’une politique de l’innovation et de la recherche à l’échelle européenne. Cette vision entre en totale opposition avec l’obsession hexagonale du gouvernement.
Ayons ensuite une approche positive de l’entreprise. Rappelons que c’est dans ces lieux de production que se créent les richesses. Disons clairement que l’avenir de nos emplois réside dans notre capacité à investir dans la recherche et l’innovation. C’est ce défi qu’ont à relever les pays industrialisés face à la montée de nouvelles puissances et qu’il n’y a pas d’autre chemin que d’aller vers de nouvelles vagues d’innovation. Il le faut si nous voulons reprendre un avantage concurrentiel, préserver notre capacité de production et d’emploi. Bien évidemment, les plus rétifs répliqueront par les dérives liées à la financiarisation de nos économies. Qui peut prétendre qu’il n’y a pas dans ce phénomène matière à dénoncer?
Pour ma part, il ouvre une chance historique pour les socialistes de penser, dans un même mouvement, volonté de progrès social et exigences de compétitivité économique. En misant justement sur l’innovation et l’excellence que recèlent nos territoires, nos régions et nos métropoles. En remettant le salarié au cœur de l’entreprise. En renforçant, par exemple, la formation afin d’augmenter la productivité salariale. En s’inspirant de la « flex-sécurité » instaurée par les Danois. En trois mots : en « libérant les énergies ! » C’est comme cela que nous avons bâti en l’espace d’une décennie le modèle lyonnais. Ce que nous avons réussi ensemble sur notre territoire, faisons en sorte de l’accomplir demain au service de notre pays.
4 commentaires:
C'est effectivement à partir de l'expérience des territoires, de leurs innovations, que se construirons les potentialités économiques et sociales pour demain.
C'est aussi parce que c'est à ce niveau que doivent être soutenues les intiatives négociées, pour mieux répartir les fruits des efforts .
La politique salariale suppose un vrai espace syndical salarié/direction pour asseoir des solidarités lisibles et être en capacité de négocier une juste rémunération. C'est bien sûr tout le contraire d'une vague prime à vocation de communication, sans effet sur les capacités financières des salariés.
Simone
Préoccupation d'un jeune diplômé Lyonnais, trouver du travail. cela semble bien difficile sans expérience. accepteriez-vous de relayer mon site web? Où bien même de m'embaucher en assistant dans votre cabinet? www.adopteunjeune.com
Bonne continuation à vous.
Cordialement.
article intéressant, je vous rejoins totalement sur la question de l'entreprise...Enfin un discours réaliste et sans tabous !
à bientôt
Malheureusement avec la conjoncture actuelle cela ne risque pas de s'arranger ! Mais être de pire en pire. Selon les économistes même le pire serait à venir.
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