mercredi 10 février 2010

Convention nationale du PS



"Pour permettre la mutation de notre modèle de développement vers une social-écologie, il faut mettre en œuvre de nouvelles technologies et encourager les innovations scientifiques.

Qu’est-ce qu’une nouvelle croissance ? C’est une croissance qui prend en compte les impératifs du développement durable et qui nous permet également d’être performants dans la concurrence mondialisée." 

Les rencontres "Recherches et innovation au service d'une nouvelle croissance" auront lieu demain, jeudi 11 février à partir de 18h00 dans le Grand Amphithéâtre de l'université Lyon II, 18 quai Claude Bernard, Lyon 7e.


Il reste des places ! Inscriptions par téléphone au 06 72 91 01 99 ou par e-mail en cliquant ici



2 commentaires:

Victorinox a dit…

Bravo pour votre soutien courageux à Georges Frêche.

Le PS ferait bien de s'appuyer sur ses édiles régionales qui connaissent le terrain plutôt que de vouloir se lancer dans une grande campagne de "moralisation" du PS en défendant... Laurent Fabius !

Les militants n'ont pas oublié l'attitude de ce-dernier lors du référendum sur le projet de constitution européenne. Et on nous demande aujourd'hui de se faire hara-kiri pour les beaux yeux de Martine et de Lolo ? Foutaises.

Anonyme a dit…

« En manque tragique et permanent de compliments, le vaniteux en quête, partout, de tous ; il faut toujours au ladre, inassouvi, un sou pour finir un franc et compléter son bas de laine troué ; gonflé d’ire, le furieux demande à toutes les circonstances des raisons de rage ; le goinfre et l’alcoolique ont à jamais perdu la satiété ; le lubrique allonge en sa rubrique mille et trois femmes, et plus encore, s’il peut ; tous les détails assurent le jaloux en sa haine ; le fainéant s’épuise sur sa couche nécessaire... jamais comblés, entraînés dans la spirale qui les emprisonne, les sept vicieux du canon souffrent tous d’un seul mal : la croissance.
[...]
La variable principale de cette croissance évolue selon une pente d’allure narcotique : l’avare, le paresseux et le gourmand se droguent de sommeil, d’alcool ou d’argent ; il faut augmenter la dose de fureur, de haine ou de gloire pour rester longtemps enchanté de colère, d’envie ou d’orgueil.
Pourquoi ne parlons-nous plus de la vertu ?
Parce que le monde où nous vivons se construit, tout justement, sur une croissance, générale et quantifiable, que l’économie, la finance, la consommation et le progrès innovateur des sciences ou des techniques, tout ce qui paraît sérieux et lourd, semblent rendre aussi nécessaire qu’un destin, aussi indispensable que l’assuétude. Du coup, notre culture elle-même ressemble à s’y méprendre à une narcose croissante qui asservit à sa dépendance.
Pourquoi les enfants se droguent-ils ? Pour imiter leurs parents, intoxiqués d’argent, de travail, d’emploi du temps, de consommation, de représentation... soumis à des prises horaires obligatoires, plongés dans l’enchantement de la croissance.
Les jeunes générations obéirent-elles jamais avec plus de soumission ?
[...]
Ainsi le courage se moque de la vie pour elle-même et méprise une civilisation qui l’a prise pour valeur unique : culture vaniteuse, richarde, pleutre, décadente, sans projet, si contraignante dans ses mornes conventions qu’elle ne discourt plus que de confort et de sécurité, au moment où des milliards d’hommes, que la mort talonne, périssent de faim, de maladies incurables et de misère, condamnés, eux, au courage. »

Discours sur la vertu
M. Michel Serres
le jeudi 2 décembre 1993