Bonjour à tous !
J'ai inauguré samedi la 14e édition du SIRHA qui se tient jusqu'à mercredi prochain à Eurexpo
Dans un contexte difficile, il me semble essentiel de renforcer notre soutien aux activités qui font la richesse, le dynamisme et la singularité de notre territoire. Les métiers de la restauration, de l’hôtellerie, de l’alimentation, qui touchent à l’identité profonde le Lyon et contribuent à son développement, en font évidemment partie.
Le Salon International de la Restauration, de l’Hôtellerie et de l’Alimentation, carrefour de tous les métiers de la restauration, de tous les savoir-faire de la gastronomie, est devenu en quelques années le laboratoire des nouvelles tendances, de l’avenir des métiers de la restauration.
Le SIRHA, c’est 14 pavillons étrangers présents cette année, 130 000 visiteurs attendus en cinq jours, parmi lesquels 14 000 issus de 120 pays. L'enjeu est considérable pour l’économie de notre pays dans son ensemble comme pour celle de notre territoire. L’Hôtellerie et la restauration emploient en effet 75 000 salariés en Rhône-Alpes, soit près de 10% des emplois de ce secteur en France.
Pour ce qui est de l’agroalimentaire, ce sont plus de 45 000 salariés employés dans les PME du secteur, contribuant ainsi à la répartition harmonieuse de l'emploi dans les zones rurales de notre région. S'y ajoutent les nombreux emplois de l'artisanat des métiers de bouche, avec environ 2000 entreprises implantées dans le Rhône.
Ces filières sont créatrices d’emplois, et le SIRHA joue un rôle important, en faisant connaître tout le panel des professions, en suscitant de nouvelles vocations. C’est cela, la réussite du SIRHA : fournisseurs, artisans, cuisiniers, industriels, toute la chaîne des métiers y est présentée. Cette synergie est évidemment facteur de créativité.
Cette complémentarité des savoir-faire est d’ailleurs aussi ce qui fait la singularité et la force de la région lyonnaise. Au carrefour de grands terroirs, (80% de la surface agricole de la région est concernée par les AOC, avec 58 AOC), avec des produits de qualité, le savoir-faire de ses artisans (les Halles de Lyon Paul Bocuse en sont la vitrine) et l’excellence de ses Chefs, oui, Lyon tient son rang. Sa force, notre ville la tient de ses talents, et de leur capacité à s’appuyer sur la tradition pour inventer de nouvelles formes, de nouvelles pratiques.
Cela est particulièrement vrai dans le domaine de la gastronomie. Avec une soixantaine de Chefs étoilés sur la région, l’inventivité culinaire rentre dans la définition même de notre métropole. Lyon est une grande capitale de la gastronomie. D'ailleurs, c’est une ambiance particulière qui s’empare de Lyon durant ces cinq jours.
Le SIRHA est aussi le grand rendez-vous de la convivialité, et toute la Cité vit au rythme de cet événement, qui se prolonge dans les restaurants lyonnais jusque tard dans la nuit. C’est cette culture du partage, cette tradition gastronomique, que nous avons voulu promouvoir à travers DELICE, réseau de "villes gourmandes" du monde, né il y un peu plus d’un an et qui regroupe des partenaires du monde entier, pour encourager l’interactivité entre les grands chefs, mutualiser les bonnes pratiques, permettre des formations croisées et communes, et réfléchir à la cuisine de demain dans une perspective de développement durable.
Nous sommes aujourd’hui 17 villes partenaires, et DELICE est aussi pour nous l’occasion de fédérer les grands acteurs du monde de la gastronomie, comme les Toques blanches. Parmi les dernières adhérentes à ce réseau, en 2008, Osaka et nos amis japonais d'autres villes sont au SIRHA.
L’effervescence de ce salon est la plus belle illustration du dynamisme de notre Cité, de son ouverture au monde, de sa capacité à s’adapter aux nouveaux enjeux. Il est un événement majeur qui doit nous donner aussi des raisons d’espérer face à la crise. Je suis en effet convaincu que si un nouveau modèle économique émerge, il s’enracinera dans des activités qui font sens.
Déjà, on le voit, ce contexte nous amène à privilégier l’essentiel au détriment de l’accessoire. Or bien manger, nous le savons à Lyon plus qu’ailleurs, n’est pas un acte de consommation, mais un acte de culture et de civilisation !
Déjà, on le voit, ce contexte nous amène à privilégier l’essentiel au détriment de l’accessoire. Or bien manger, nous le savons à Lyon plus qu’ailleurs, n’est pas un acte de consommation, mais un acte de culture et de civilisation !
1 commentaire:
Merci Monsieur Collomb, pour cette belle leçon de choses. Lévi-Strauss n'aurait pas dit mieux!
Emilie
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